Viscum Album dit le Gui des feuillus ...
Coupez le gui ! Coupez le houx !
Feuillage vert, feuillage roux,
Mariez leurs branches ;
Perles rouges et perles blanches,
Coupez le gui ! Coupez le houx !
C’est la Noël, fleurissez vous !
Charles Frémine
Cette comptine qui mêle Gui et Houx associe, en fait, les croyances de nos ancêtres celtes qui attribuaient au Gui des propriétés miraculeuses (immortalité, prospérité, guérison ...) et la religion chrétienne qui a essayé de gommer cette tradition païenne en remplaçant le Gui par le Houx dont les boules rouges et les feuilles dentelées évoquent d'une part le sang du Christ et d'autre part sa couronne d'épines.
De même, la coutume d'échanger un baiser en signe d'amitié ou d'amour sous une branche de Gui provient très certainement de nos aïeux gaulois. Il était, en effet, d'usage lorsque des ennemis se croisaient sous une branche de Gui de déposer les armes et d'observer une trêve jusqu'au lendemain.
Photo de veaugues.over-blog.com
Le gui est une plante dioïque, c'est à dire que les fleurs mâles et femelles sont portées sur des touffes différentes se développant sur le même arbre; Les fleurs, déjà formées à l'automne, passent l'hiver fermées et s'ouvrent aux premiers rayons du soleil vers la fin février. Toutes les fleurs produisent un nectar qui attire les insectes pollinisateurs dont nos avettes mais seules les fleurs mâles émettent du pollen. Du fait de sa floraison très précoce, le Gui constitue un apport en nourriture fraîche très utile pour la reprise du couvain alors même qu'il existe peu d'autres sources de provende à cette période de l'année.
Fleur Mâle à étamines :
Les fleurs mâles comportent quatre tépales qui portent les anthères sans filet. À la floraison, elles laissent apparaître le pollen sur leur face interne.
Fleur Femelle à pistil :
Les fleurs femelles comportent quatre tépales surmontant un ovaire infère soudé au réceptacle. Elles sont déjà formées en automne et passent l'hiver fermées ; elles s'ouvrent aux premiers rayons de soleil du printemps