Telles des Vestales, elles gardent l'entrée …
Les butineuses ou les éclaireuses que l'on voit sur les fleurs ne piquent pas, contrairement aux idées reçues. Tout à leurs missions de repérage et de récolte, ces ouvrières ont d'autres chats à fouetter. Les seules qui passent à l'attaque sont les sentinelles qui montent la garde autour de la ruche.
Farouches protectrices de leur ruche, les vierges guerrières en interdisent l'entrée aux rôdeurs, pillards et autres indésirables attirés par le miel. Pour pénétrer dans la colonie mieux vaut montrer patte blanche, c'est-à-dire porter l'odeur de la reine, qui est comme une marque de fabrique ou être un mâle en période d'abondance. Fidèles au poste sur le seuil de la ruche, les vestales assurent la défense de la cité au péril de leur vie. Malheureusement pour elles, ce ne sont pas les amateurs de miel qui manquent : guêpes, frelons, mulots … jusqu'au plus gros consommateur : l'homme.
L'abeille ne meurt pas forcément en piquant un autre insecte, car son dard ressort sans mal de la chitine de son adversaire. Ce qui la tue, c'est de laisser son aiguillon dans une chair "élastique" qui le retient malgré elle ... comme la peau humaine. Avec son dard, c'est une partie de ses viscères que la piqueuse abandonne, se sacrifiant du même coup. Opération kamikaze, diront les uns ; Accident, rectifieront ceux qui préfèrent parler des risques du métier.
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Photo prise sur le Web : Maxx